Après les sommets de grandiloquence atteints par la musique sacrée au siècle précédent avec Berlioz, Brahms ou Verdi, les compositeurs français au début du XXe siècle reviennent à la pureté originelle du plain-chant grégorien comme source d'inspiration pour exprimer leur ferveur religieuse. L'orchestre n'est plus à l'honneur et le chœur est réduit à un effectif très restreint - 2 à 5 chanteurs par voix dans l'Ensemble vocal Intermezzo - pour rendre l'intimité encore plus grande.
Pour chaque pièce, le compositeur emprunte la mélodie grégorienne d'origine. Il construit autour d'elle dans le style qui lui est propre.

De même que la Renaissance succéda au Moyen-Âge, dont la musique était arrivée dans une impasse car de plus en plus complexe, la réservant à une petite élite, c'est à une nouvelle renaissance de la musique sacrée que nous assistons au début de ce siècle.